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Un mot de la directrice générale Harriet Keleutak

Photo: Jade Bernier
2024 | 11 | 1
Histoires

Nous sommes à l’aube du mois de novembre, et déjà une multitude de choses se sont produites. De Sivumuattiit à la Loi 14 (encore), plusieurs sujets méritent votre attention. En voici un bref aperçu.

Tout d’abord, je tiens à souligner la qualité du travail de nos employés. Ces derniers mois, nous avons eu l’occasion de partager notre appréciation concernant le personnel de soutien, ainsi que les gestionnaires et les administrateurs scolaires. Au mois de novembre, une autre semaine sera consacrée à l’appréciation du travail des professionnels. Je vous invite à prendre le temps de célébrer cette semaine avec autant d’enthousiasme.

Dans un autre ordre d’idées, les conclusions et recommandations partielles préliminaires de l’enquête du ministère de l’Éducation du Québec (MEQ) nous ont été présentées récemment. Bien que le rapport complet ne nous ait toujours pas été transmis en date du premier novembre, nous réfléchissons à ce qui en est ressorti jusqu’à présent. Une chose est claire pour nous : nous espérons que le MEQ manifeste davantage d’engagement et que les réalités du Nunavik soient bien comprises. Par exemple, une séance d’orientation obligatoire sur la CBJNQ serait bénéfique pour tous nos homologues du MEQ.

Toutefois, nous n’avons pas laissé cette enquête nous paralyser. Les travaux sur les programmes et l’enseignement multilingues avancent bien, stimulés par Arqusiurtiit, un comité qui encouragera une collaboration horizontale plus poussée entre les différents services. J’espère que nous pourrons bientôt fixer une date pour le lancement du projet pilote. Dans le même ordre d’idées, le projet Sivumuattiit prend également de l’ampleur. Six consultations ont eu lieu jusqu’à présent, et d’autres sont prévues aux mois de novembre et décembre, ainsi qu’au début de l’année 2025. Vous pouvez suivre l’évolution de cet exercice de planification stratégique ici.

La Loi 14 demeure pour nous une énigme non résolue. Nous commençons à voir l’impact des cours de français supplémentaires; certains étudiants ont refusé des parrainages et ne poursuivront pas leurs études postsecondaires en raison des nouvelles exigences linguistiques. D’autres ont envisagé d’étudier dans les provinces avoisinantes. Nous avons cherché des options de cours de « francisation », mais il n’y a pas de place pour nos étudiants.

Toutefois, comme dans le cas de l’enquête du MEQ, cette loi n’a pas atténué notre ambition d’élargir l’accès à l’enseignement postsecondaire. Le développement d’un équivalent français de Nunavik Sivunitsavut avance bien. Nous explorons des partenariats avec divers collèges et cégeps. L’accès à l’enseignement postsecondaire demeure une demande active de la part des Nunavimmiut depuis de nombreuses années. Du mois d’octobre 2023 au mois de mars 2024, les 14 communautés du Nunavik ont été visitées et ont participé à des consultations sur leur vision d’un institut postsecondaire basé au Nunavik. Le rapport de consultation sera finalisé au cours de l’automne et devrait être présenté au Conseil des commissaires en décembre 2024.

Enfin, je tiens à souligner que c’est maintenant que débute la « saison sombre ». L’automne, avec le passage à l’heure d’hiver et la diminution progressive des heures de clarté, affecte les gens de bien des façons. Traditionnellement, c’était une saison active. Nous nous occupions de la nourriture, des outils et de l’équipement pour nous préparer pour l’hiver. Je vous invite donc à prendre soin de votre santé mentale en vous rapprochant de l’association des hommes, du centre communautaire ou du centre de couture de votre village. Plongez-vous dans des activités culturelles pour affronter les mois sombres qui s’en viennent. De plus, il y a toujours le Programme d’aide aux employés et à la famille, un service gratuit et confidentiel.

 

Harriet Keleutak,

Directrice générale