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À la rencontre de membres du personnel – Entrevue avec Omer Koffi

Photo: Joseph Denis-Pelletier
2021 | 12 | 10
Histoires

Afin de mettre un visage sur les personnes qui composent Kativik Ilisarniliriniq (KI), l’équipe éditoriale a eu l’idée de lancer un nouveau type d’articles axés sur vous, votre parcours, vos expériences. Peu importe vos années de service ou le poste que vous occupez, nous souhaitons mieux vous connaître.

Dans cet article, nous vous invitons à rencontrer Omer Koffi que nous avons interviewé tout juste deux mois après qu’il a mis les pieds au Nunavik.

 

Parti du Manitoba pour enseigner au Nunavik – Entrevue avec Omer Koffi, un enseignant fraîchement arrivé

 

Initialement éducateur au Manitoba où il a enseigné à des élèves d’âges bien différents, Omer enseigne maintenant à des Nunavimmiut du secteur des jeunes (7 à 8 ans) à l’école Isummasaqvik de Quaqtaq.

 

Intervieweur : Tu n’étais jamais venu avant? Je me demande donc comment t’as entendu parler de Kativik Ilisarniliriniq (KI)?

Omer Koffi : Ben moi, j’ai fait ma formation à l’Université d’Ottawa et quand on a fini, [KI] était là, à l’université, pour faire du recrutement. Puis, j’ai un ami qui a fait une entrevue avec eux et qui a été pris. Moi je n’étais pas intéressé à ce moment-là. C’est [mon ami] qui m’a relancé et qui m’a dit « Oh mais c’est bon ici, tu devrais venir! »

Tu sais, ma famille à moi, elle est à Gatineau. Alors lorsque je travaillais au Manitoba, chaque fois que je voulais revenir voir ma famille ça me coûtait deux billets d’avion. Et mon ami m’a dit : « Mais ici, ils vont te payer le billet. ». C’est comme ça que j’ai décidé d’appliquer.

L’équipe est ouverte. Je peux facilement demander…Où je vais pour trouver ceci ou cela? Il y a des efforts qui sont faits.

Omer Koffi Enseignant à l'école Isummasaqvik

Arrivé au mois d’août, Omer dit encore être en phase d’adaptation en ce qui concerne l’enseignement : « Oui, oui, c’est ça, mais ils ont de la bonne documentation sur [Nunavik-IcE]. Je me réfère beaucoup à [Nunavik-IcE] pour tous les documents et le matériel. Nous avons aussi des cahiers ici… Tout ça m’aide pour la planification.

[…] Pour le déroulement de mes cours, tu vois, des fois c’est un peu difficile alors je suis obligé de morceler un peu les apprentissages. 45 min de concentration, c’est le maximum […] Des fois, quand c’est comme ça, quand tu vois que c’est dur d’avoir l’attention, quand tes élèves sont fatigués… Je montre une petite vidéo Youtube et après ça – Ok! On revient au travail!»

Rencontré alors qu’il était justement à la recherche de nouveau matériel pour stimuler ses élèves, Omer nous semblait particulièrement fier de ces derniers : « Tu sais, il y a des élèves qui sont vraiment bons ici. Si y’a un bon encadrement… ils vont vite saisir les choses. J’ai beaucoup d’espoir pour eux. »

Et nous avons beaucoup d’espoir pour les enseignants qui débarquent avec un tel engouement. Au plaisir de se revoir à Quaqtaq Omer!