Message de fin d’année de la directrice générale Harriet Keleutak
Même si cette année a été particulière avec tous ses rebondissements, je trouve qu’elle s’est écoulée très rapidement. C’est déjà la fin de l’année scolaire! Je me retrouve encore une fois à rêver du jour où nous célébrerons la réussite des étudiants avec joie et fierté, sans avoir le cœur aussi lourd en raison du deuil et de la perte de ceux qui nous ont quittés au cours de l’année…
Je ne vous mentirai pas, trouver des enseignants et des administrateurs a été particulièrement difficile cette année, mais j’ai bon espoir que les nouvelles conventions collectives faciliteront nos efforts de recrutement local pour l’an prochain.
Parlant de rebondissements, le secteur de l’éducation a connu son lot de changements en 2022-2023. En un mot, la loi 14 (anciennement le projet de loi 96) fixe un plafond sur le nombre d’étudiants acceptés dans les CÉGEPS anglophones, ce qui a une incidence directe sur nos programmes ici au Nunavik. Par exemple, nos collèges et CÉGEPS partenaires se retrouvent maintenant dans une situation où ce plafond les empêche de mettre sur pied de nouveaux programmes d’AEC en anglais pour les Nunavimmiut. Nous avons uni nos forces à celles des Premières Nations du Québec et de la Société Makivik pour défendre une suspension de la loi 14 pour les étudiants inui qui souhaitent poursuivre leurs études postsecondaires au Québec. Jusqu’à maintenant, nos efforts n’ont donné aucun résultat.
Malgré les efforts et le travail acharné, il demeure difficile d’assurer la continuité des services dans le secteur de l’éducation. À propos, si les parents trouvent que les jeunes n’ont pas accès à tous les services qu’ils méritent (comme nous le pensons), ils seront bientôt en mesure de déposer une plainte auprès du protecteur national de l’élève*. Cette nouvelle institution a été créée en vertu du projet de loi 9 en juin 2022. Elle entrera en vigueur en septembre 2023. Nous pouvons l’utiliser comme un autre moyen de faire connaître notre réalité au gouvernement du Québec. Si nous devons insister, nous le ferons : nous voulons des services de qualité en éducation.
Laissons maintenant la politique de côté pour tourner notre attention sur ce qui me rend fière.
Premièrement, notre infrastructure se porte bien. L’équipe des ressources matérielles travaille d’arrache-pied afin de construire plus de maisons pour nos enseignants et de rénover beaucoup de nos propriétés existantes. Elle crée également de nouvelles classes mobiles pour répondre aux besoins des écoles en attendant la livraison de nouveaux bâtiments.
Ensuite, malgré tout ce qui se passe, nos étudiants peuvent accomplir de grandes choses. Je parle de leurs projets en arts et littérature et en sports, de leurs activités avec Nurrait, de leurs brillantes réussites avec l’Expo-Sciences Autochtone… Nos étudiants ne chôment pas et ne ratent aucune occasion de nous faire sourire.
Enfin, j’aimerais profiter de cette occasion pour faire la promotion de l’école d’été à venir. Pour la troisième fois, nous offrirons à nouveau aux étudiants qui n’ont pas suffisamment de crédits la possibilité d’obtenir eux aussi leur diplôme. Passez le mot! Ce qui nous permet de continuer est notre objectif commun : la réussite de nos étudiants!
* Consultez les points saillants de la réunion d’octobre 2022 du Conseil des commissaires pour obtenir plus d’informations.