Nelly Duvicq a posé ses valises à Ivujivik il y a douze ans, par amour. Elle savait que ce village du Nord l’attirait, mais elle ne savait pas encore qu’elle y verrait grandir ses trois enfants et y deviendrait enseignante.

Comme plusieurs, Nelly Duvicq a commencé son parcours d’enseignante au Nord en pensant simplement remplacer quelque temps, mais une fois à l’intérieur des murs de l’école Nuvviti, elle y a trouvé sa place.

Elle rédigeait son doctorat sur la littérature inuit du Nunavik quand elle s’est installée à Ivujivik il y a douze ans pour venir y rejoindre celui qui est aujourd’hui son mari. Elle a débuté en tant qu’orthopédagogue en français. « Je savais qu’il y avait un grand pan de cette tâche qui allait être l’apprentissage de la lecture et j’ai adoré, adoré mon travail ! Même si l’enseignement n’était pas nouveau pour moi ça a confirmé que c’était ce que je voulais faire. »

Donc en plus d’avoir appris l’Inuktitut et après avoir complété son doctorat, elle a entrepris une maîtrise en enseignement pour parfaire ses connaissances.

Aujourd’hui, elle a sa propre classe de 5e et 6e année. Bien qu’elle aimait beaucoup rencontrer les élèves un à un, Nelly sourit quand elle parle de sa classe. « Je suis très heureuse de mon choix ! J’utilise beaucoup les outils d’orthopédagogie quand les élèves éprouvent des difficultés ou ont besoin de retravailler certaines notions. On passe beaucoup par le jeu. »

De longues heures de préparation sont nécessaires pour adapter la matière et rendre les cours le plus accessibles possibles aux enfants Inuit, mais Nelly prend plaisir à le faire. Elle ne recule devant aucun défi.

Puis il y a bien sûr la vie à Ivujivik. La communauté choisie où elle partage sa vie avec Thomassie Mangiok, qui travaille lui aussi à l’école Nuvviti.

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